La règle du 3-30-300, c’est quoi ?

Ce concept repose sur trois critères qui devraient guider l’aménagement des villes pour améliorer la santé et la qualité de vie des habitants :

• Voir au moins 3 arbres depuis son domicile 

Avoir une vue sur des arbres depuis chez soi a un impact direct sur notre santé mentale. Cette étude a montré que les personnes vivant avec une vue sur la nature ont des niveaux de stress réduits de 4 % et une meilleure concentration. Le simple fait de voir des arbres diminue l’anxiété, améliore l’humeur et réduit les risques de dépression.

• Vivre dans un quartier avec au moins 30 % de couverture végétale

Une canopée urbaine recouvrant au moins 30 % d’un quartier améliore la qualité de l’air, réduit les températures en été et offre un habitat à la biodiversité. Aujourd’hui, dans de nombreuses grandes villes européennes, la couverture végétale est bien inférieure à ce seuil, ce qui entraîne une hausse des îlots de chaleur et une augmentation des maladies respiratoires liées à la pollution. Des études ont d’ailleurs prouvé que les quartiers avec plus de 30 % de verdure affichent une diminution des hospitalisations et des pathologies chroniques.

• Se trouver à moins de 300 mètres d’un espace vert

L’accès facile à un parc ou à un espace naturel encourage l’activité physique et les interactions sociales. Il est prouvé que les personnes vivant à moins de 300 mètres d’un espace vert pratiquent 25 % d’exercice en plus que celles qui doivent parcourir de plus grandes distances. De plus, la proximité de la nature réduit le risque de maladies cardiovasculaires et contribue à une meilleure santé mentale.

Pourquoi ce concept est crucial pour nos villes ?

En intégrant la règle du 3-30-300 dans la planification urbaine, on répond à plusieurs enjeux :

• Améliorer la santé publique : Moins de stress, moins de maladies chroniques, plus de bien-être.
• Lutter contre le changement climatique : Les arbres absorbent le CO2, rafraîchissent l’air et réduisent les inondations.
• Réduire les inégalités : Tous les citoyens devraient avoir un accès équitable aux espaces verts, mais aujourd’hui, certaines zones urbaines en manquent cruellement.

Le concept 3-30-300 s’inscrit dans une réflexion plus large sur les liens entre nature, santé et société. Il rejoint d’autres approches comme « One Health », qui étudie les connexions entre santé humaine, animale et environnementale. Ce sujet est essentiel pour comprendre comment les espaces verts influencent notre bien-être psychologique.

Pour plus d'informations sur l'étude : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0013935122017145?via%3Dihub